L'amour malheureux dans les œuvres de Madame de la Fayette : La Princesse de Montpensier, La Princesse de Clèves et La Comtesse de Tende

Abstract

Victimes de l’amour : c’est ainsi qu’on peut définir les trois héroïnes des trois œuvres romanesques de Madame de La Fayette, La Princesse de Montpensier, La Princesse de Clèves et La Comtesse de Tende. Hypéride à la taille agréable, et beaucoup d’agréments dans le visage, surtout lorsqu’elle se peut empêcher de rougir. Jamais on n’eut plus d’esprit, et plus de discernement qu’elle en a. Elle sait non seulement tout ce que les femmes d’esprit doivent savoir, mais encore tout ce qui peut faire passer les hommes pour galants et habiles. Outre sa langue où elle se fait admirer, elle en sait cinq ou six autres, et a lu tout ce qu’il y a de beaux livres en toutes ces langues. Elle écrit parfaitement bien, et nul empressement de montrer ses ouvrages. Madame de La Fayette est une femme écrivaine qui écrit de sa propre expérience. L’auteur de L’amour échappé, publié en 1669, la peigne parmi les gloires parisiennes. Pour lui, elle est une femme intelligente et pleine de beauté et d’esprit. La jeune Madame de La Fayette avait montré un vif intérêt pour les romans de Mademoiselle de Scudéry. Comme une vraie romancière classique, à la différence des romanciers baroques, Madame de La Fayette insère des histoires qui servent à illustrer un des thèmes fondamentaux de l’œuvre : celui du danger des passions. Comme les trois héroïnes déjà citées, elle a le choix de choisir ses amis. L’aide qu’elle en reçoit d’eux et le talent d’écrire d’une manière psychologique, mettent cette écrivaine dans une bonne perspective littéraire. Elle ne fait pas seulement preuve de courage en écrivant des romans au cours d’un siècle dominé par des écrivains hommes, mais réussit également à avoir du succès notamment dans La Princesse de Clèves. Le courage d’écrire d’une manière simple révèle une Madame de La Fayette qui voulait faire partie du mouvement classique. Elle est arrivée même à en améliorer le style. Dans ce travail on ne fait à moins de souligner l’importance des salons très populaires au XVIIe siècle. Le salon est le lieu culturellement riche en rencontres intéressantes et en discussions à thèmes divers. Le niveau d’œuvres écrites et présentées dans les salons est d’un standard élevé et enrichisse la culture des personnes qui fréquent ces lieux. Dans ces salons Madame de La Fayette rencontrait Madame de Sévigné entre autres amis. L’encouragement qui existait entre ses écrivains était formidable. On n’enviait pas le talent d’autrui mais on s’encourageait et on s’entre aidait. Le thème de l’amour malheureux, traité plus au fond dans ce travail, montre la valeur essentielle de l’amour dans la vie de chaque individu. Ce sont les occasions qui décident des sentiments dans le cœur. Les trois héroïnes rencontrent des situations où elles auraient préférée agir d’une manière particulière mais leur vertu et leur position sociale, leur font décider autrement. L’élément amoureux trouvé dans les trois œuvres de Madame de La Fayette n’est pas caractéristique du XVIIe siècle car il est universel et on continue à le trouver aujourd’hui. La seule différence se trouve dans l’importance donnée à l’extérieur. Épouser quelqu’un hors de son haut rang social, n’est plus tabou et on n’a aucunes règles qui signalent l’âge de se marier. De l’autre côté on arrive à toujours donner de l’importance à la beauté. Madame de La Fayette souligne cette importance par le vocabulaire employé. Elle compare la beauté avec les femmes. Pour elle la femme en société, malgré le fait qu’elle peut souffrir des discriminations, représente toujours le symbole de la beauté. Connaître la vie et les œuvres de Madame de La Fayette nous permet de mieux comprendre l’importance de la femme et de l’amour au XVIIe siècle. Même si la femme n’est pas toujours appréciée pour ses efforts, Madame de La Fayette montre que ses talents sont innombrables et qu’elle arrive à s’exprimer même par moyen de l’œuvre littéraire. Elle reste l’une des rares écrivains féminins qui a marqué la littérature du XVIIe siècle.