Le theatre francais : hier et aujourd'hui

Abstract

Evoquer les périodes qui ont marqué le theatre français, dés sa naissance, c'est d'abord relater l'histoire d'un peuple, de ses élites, de sa culture! Le théâtre français a longtemps épousé les traditions et les moeurs des Français. On peut en dire autant du répertoire anglais, spécialement élisabéthain, ou espagnol. Mais ce qui a rendu le théâtre français si universel, aprés l'avénement de Moliére, Racine, Corneille, c'est son style, l'élegance hautaine des vers de tragedie, la fluidité et la vigueur des répliques en comédie! Le théâtre français se ré alise dans le classicisme. Il est parfaitement vain de l'opposer aux Qeuvres modernes, dont les auteurs, fortement influencés par Brecht (du moins ceux qui font l'opinion et régentent les comportements) ne reflètent plus les réflexes, l'esprit, toute la spontanéité français. Deux classes d'écrivains sont responsables de l'agonie du théâtre français, aujourd'hui: les universitaires et les idéologues. Il ne s'agit plus de créer la fête, mais de donner des leçons, dans un langage pédant, de raisonner sur des idées, de sonder le néant avec des expressions obscures, bien souvent incohérentes. Le rire est banni, le sérieux proclamé. On a voulu un théâtre populaire, mais le public déserte les salles des maisons de la culture, confiées par l'Etat à ses pires détracteurs. Ce qui rendait les chefs d'oeuvre français attractifs, c'était leur peinture des gens, du ridicule ou du tragique de la condition humaine, incarnée par des personnages bien en chair. A présent le théâtre ne véhicule plus les mythes, ne transmet plus le beau, ne décrit plus les tensions des héros et des reines, il se contente de prêcher un cathéchisme écule.